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M E S S A G E S
La fête du village 2009
Cette fête revêtait un caractère particulier puisque nous avions décidé de la dédier à Vincent pour célébrer son 100ème anniversaire.
Pour cette occasion tout à fait exceptionnelle, les responsables de la mairie et de l'Association Castel d'Acqua avaient pensé lui offrir un cadeau à la mesure de l'évènement.
Le passe temps préféré de Vincent étant d'écrire des poèmes
en langue corse et en langue française nous avions décidé, à son insu de les faire éditer et de lui offrir l'ouvrage le jour de cette fête et de convier tous ceux qui le désiraient à un apéritif et à un buffet froid sur la place du village .
A la fin de la cérémonie religieuse le responsable de l'Association, le Maire du village et Vincent lui même ont prononcé une courte allocution que l'on pourra trouver à la suite de cette introduction.
Antoine Risticoni, pour l'ASCCA.
Une fleur qui s’ouvre
un jour qui se lève
Que c’est beau Seigneur
Un enfant qui rêve :
Quand je serai grand !.
Que c’est beau Seigneur !
Une armée d'étoiles
Qui tisse sa toile dans le firmament.
Un homme une femme un couple qui s’aime
Que c’est beau Seigneur !
Mais ton corps que tu nous donnes
Comme un pain à partager
Mais ton sang que tu nous donnes
Que pour nous tu as versé
C’est encore plus beau, c’est encore plus grand.
C’est l’amour, tout l’amour
C’est l’amour du Christ vivant.
Ecume des vagues, traces sur le sable
Que c’est beau Seigneur !
Echo des montagnes,
Sources dans nos campagnes
Que c’est beau Seigneur !
Un vitrail d’église,
Aurore où s’irise
L’espace et le temps.
Symphonie, poème,
Mozart et Verlaine
Que c’est beau Seigneur, Seigneur !
J.Maby
_________
L’echo des montagnes,
Les sources de nos campagnes,
La fleur qui s’ouvre,
le jour qui se lève,
et cet enfant qui rêve à quand il sera grand.
Voilà des accents à la fois bucoliques et franciscains mais peut-être vous suggèrent-ils quelque chose Vincent?
Rappelez- vous quelques années en arrière, lorsque vous me rencontriez dans les rues du village. Il vous plaisait de me parler de toutes ces choses là et je dois dire qu’il me plaisait beaucoup de vous écouter car vous faisiez revivre dans mon esprit tous les moments de ma jeunesse. Vous me racontiez aussi un grand nombre d’anecdotes concernant des personnes qui m’étaient très proches, père, mère, grands parents paternels ou maternels, oncles ou tantes et j’imagine facilement que vous deviez en faire autant avec les autres et que les autres étaient aussi heureux que moi de vous écouter car vous étiez notre mémoire vive.
C’est précisément pour rendre hommage à cet homme là que j’ai choisi de prendre ce chant de communion pour pareille circonstance. Je peux même vous dire que souvent lorsque je le fredonne il me fait penser à vous.
D’autant plus qu’une partie qui n’a pas dû vous échapper nous dit :
« un homme une femme, un couple qui s’aime
Que c’est beau Seigneur ! »
A ce propos je dois vous avouer avec beaucoup d’émotion
Qu’un travail auquel j’ai participé pour cette journée m’a confirmé une chose que je soupçonnais un peu lorsque je voyais la fréquence avec laquelle vous alliez ou vous reveniez de Canapale.
Votre discrétion évitait de vous faire parler aux gens de ce qui vous grevait le cœur mais on devinait le sentiment qui s’y cachait.
Beaucoup auraient pu sombrer dans le désespoir mais je savais très bien que cela ne vous arriverait pas car trop souvent vous me parliez de l’Evangile pour en arriver là un jour. Votre philosophie et votre foi vous avaient fait comprendre que :
« au beau milieu de nos fêtes
comme au milieu de nos tempêtes
Jésus est toujours là ».
La veille de votre 100ème anniversaire j’étais venu vous rendre visite à Bastia et vous m’aviez confié que le départ de votre femme avait été un exutoire qui vous a conduit à la poésie. Aussitôt j’ai fait un rapprochement.
Lorsqu’on parcours la Divine Comédie l’auteur nous dit qu’au beau milieu sa vie il se retrouve sur une plage déserte et c’est son grand amour ( au demeurant tout à fait platonique ) Béatrice qui l’a précédé dans la maison du Père qui intervient auprès de Marie pour lui envoyer du secours car elle s’est rendue compte qu’il est sur la voie du désespoir.
Et c’est Virgile, grand poète de l’antiquité qui est dépêché pour lui venir en aide.
Dans votre cas il ne s’agit pas de Béatrice mais de Jeanne qui a obtenu la grâce d’envoyer vers vous deux personnages mythologiques: Erato et Calliope, les muses de la poésie pour qu’elles viennent vous soutenir et vous inciter à poursuivre votre chemin avec force courage et détermination.
Alors, L’enfant de notre chant ne disait plus dans son rêve :
« Quand je serai grand ! »
Non il disait :
« Quand j’aurai cent ans. »
Un rêve qui se réalise que c’est beau Seigneur !!
Je voudrais ajouter une dernière chose .
Aujourd’hui nous sommes fiers et heureux d’honorer Vincent, notre centenaire et notre doyen. Mais nous n’aimerions pas que l’évènement s’arrête là. Nous aimerions au contraire qu’entouré et soutenu par l’affection de toute votre famille, par l’affection, l’estime et l’admiration de tous les gens de notre village et de notre région et que toujours accompagné par Erato et Calliope vous poursuiviez votre chemin jusqu’à devenir en un premier temps le doyen de le Corse. C’est notre vœu le plus cher.
Après cela …. on avisera.
Au nom de toute la communauté je vous dis un très grand merci pour le bonheur que vous nous avez donné aujourd’hui.
Nous voudrions concrétiser nos remerciements par ce petit cadeau que nous nous avons préparé et auquel je dois dire que n’êtes pas étranger. Nous espérons tout simplement qu’il vous fera plaisir.
Et puis mon tout dernier souhait :
Encore bonne santé et longue vie à vous Vincent.
Monsieur Félix Tambini,Maire.
Père Evêque,Mesdames,Messieurs,Moncher Vincent
Je voudrais tout d'abord vous remercier d'être venus si nombreux pour honorer notre centenaire.Mes remerciements s'adressent tout d'abord à Monseigneur Brunin d'avoir accepté
notre invitation.Je tenais égalementà remercier tous les membres de l'association qui n'ont pas ménagé leurs peines pour que cet anniversaire soit le plus réussi possible.
En ce jour exceptionnel,je pense qu'il est plus juste de vous partager avec toute notre communauté villageoise pour dire
"Notre cher Vivcent",car vous appartenez quelque part à chacun d'entre nous par l'attachement que vous avez manifesté pour notre village et pour chacun de ses habitants.
Vous êtes notre mémoire vive et vous dites souvent que chaque fenêtre a " cebntu occhji" et que chaque pierre,chaqueruelle,chaque jardin réveillent des souvenirs.
Vous aimez échanger avec tous ceux que vous rencontrez
évoquant les modes de vie de ceux qui ont partagé votre jeunesse ou sur les raisons qui nous ont oblgé à aller voir aillers,mais je ne vous ai jamais entendu être nostalgique
bien au contraire.
A chacun de vos retours au village,vous notiez rapidement de votre oeil jeune et critique,les travaux réalisés pendant l'hiver
et votre approbatiob et vos encouragements ne m'ont jamais fait défaut.
D'après ce que j'ai entendu dire de vous et ce que j'ai pu constater par moi-même,vous avez toujours voulu dans les moments difficiles de votre existence,être un homme debout,c'est à dire un homme digne,respectueux et ouvert à l'autre.
Vous n'avez jamais cessé d'élargir votre esprit par la lecture et l'écriture.
Bravo!Vous êtes un exemple pour nous tous.
Je souhaite que vous gardiez votre dynamisme actuel le plus lontemps possible.
Au nom de tous, " Bravo Vicent! " et en ce qui me concerne,un grand merci à mon fidèle ami.
Monsieur Vicent Franchini,centenaire
Aujourd'hui la commune de San Gavino d'Ampugnani fête son 1er centenaire.Merci
Ma pensée va vers ma très chère épouse et tous nos disparus.
Je tiens à remercier Monseigneur Jean Luc qui nous a fait la grâce de sa présence, ainsi que l'abbé Christophe.
Je remercie aussi Monsieur Angeli, gérant de la résidence Sainte Thérèse, d'être parmi nous.
Je remercie également le Maire, ses adjoints, ses conseillers municipaux et tout le village.
Je n'oublie pas bien sûr Antoine Risticoni, le comité des fêtes et tous ceux qui ont participé à l'organisation de cette fête qui me touche profondément.
J'ai quitté le village depuis plus de 80 ans mais je ne l'ai jamais oublié. J'ai toujours partagé les joies et les peines di i mo paisani.Quand l'un d'entre nous disparaîssait il me semblait qu'un peu de moi s'en allait aussi.
Je suis très heureux aujourd'hui d'être entouré de ma famille et de tous ceux que j'aime.
Profitons de cette belle journée. "Vi abbracciu e vi mandu mille basgi a tutti".
A propos du d.v.d "Les 100 ans de Vincent "
Il faut préciser que pour des raisons techniques il a fallu couper ce d.v.d en deux parties.
Les tois dernières minutes ayant en fond musical le "Dio vi salvi Regina " enregistré par les Muvrini et les 500 choristes il a fallu solliciter l'autorisation du groupe avant de publier ce D.V.D.L'autorisation nous ayant été gracieusement accordée, nous tenons à remercier particulièrement les Muvrini pour leur accord et la famille Dumas pour sa réalisation.
Attention ! la partie 1 et la partie 2 ne sont pas forcément dans le bon ordre.En posant la flèche du curseur sur l'image l'indication partie 1 ou partie 2 va apparaître.
samedi 17 septembre 2011
Vincent, contez-nous les fêtes de jadis!
Certaines sont tombées en désuétude,
D’autres existent encore, sous une autre forme.
D’autres ont été rajoutées.
Afin de nous faire une idée assez précise de cette évolution
Nous allons découvrir ce que nous raconte une personne de
chez nous qui marche sur ses 103 ans, j’ai bien écrit :
« cent trois ans », avec une grande lucidité et une mémoire
encore intacte et que nous le considérons pour cela comme
la mémoire de notre village.
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Vicente Franchini scripsit :
Avant propos
- oOo-
Avant de parler des fêtes religieuses qui donnaient lieu à un certain cérémonial, je tiens à préciser la place que tenait le curé dans sa paroisse.
Il habitait le presbytère, juste en face de l’église.
Quand le curé Horace Paoli, qui était de San Damianu, quitta le village en 1926,une partie du presbytère est devenue l’école et l’autre la mairie.
Le curé, le maire et l’instituteur étaient les personnes les plus importantes de la commune. Les gens du village avaient toujours recours à eux, quand les problèmes qu’ils avaient à résoudre dépassaient leur compétence.
Le curé vivait des ressources du village. Les familles pratiquantes étaient tenues de donner un pain par semaine, ou, si elles préféraient, de l’argent
qu’une femme collectait tous les samedis. Des récoltes il avait toujours les primeurs.
Il y eut naguère à San Gavino d’Ampugnani deux curés. L’un officiait en
la chapelle de l’Annonciade, au hameau de Poggio, l’autre au hameau de Casanova, où il y avait un presbytère, que j’ai connu avant qu’il ne s’écroule.
A poggio il y avait une confrérie religieuse comprenant douze prieurs.
Ils étaient habillés d’une grande blouse blanche, qui leur arrivait aux mollets,
Avec une cagoule, le tout toujours bien amidonné. La blouse était serrée à la taille par un cordon tressé avec des pompons aux extrémités
Ils avaient un chef qui se distinguait des autres par le port d’une d’une pèlerine garnie de franges dorées. Les pèlerines des autres prieurs n’étaient pas brodées.
Ils avaient un gonfalon qu’un des prieurs portait dans les cérémonies.
La confrérie tenait la comptabilité de l’argent qu’elle recevait.
Les mariages étaient l’occasion de grandes réjouissances au village. Une personne par famille était invitée à « u pranzu », tous les autres « à manger e fritelle, i panzarotti e panette, la boisson était le vin du terroir. Les mariés recevaient toujours un cadeau venant de chaque invité.
Les enterrements
Les messes étaient chantées en corse et le chant était très triste.
Certaines femmes douées pour cela, improvisaient des ‘ voceri’,parlant au défunt. Je me souviens, pour la mort de ma mère en 1917 zia Marianna Franchini avait fait des ‘voceri’ accompagnée des pleurs de tous les assistants.
Personne ne restait indifférent au deuil des parents du défunt. Ceux qui venaient de loin assister à l’inhumation étaient retenus au repas par la famille.
Le premier de l’an
C’était la fête des enfants.
La veille, ils se couchaient très tôt pour pouvoir être le premier de l’an, levés de bonne heure. Et c’était à l’enfant qui viendrait le premier présenter ses vœux à ses parents, qui heureux mais sans effusion, les embrassaient en recevant leurs vœux, en leur disant simplement « siète astuti i mio’ figlioli », et l’enfant par ces mots se sentait tendrement aimé.
Autrefois, les mots avaient une valeur intrinsèque, ils n’étaient pas galvaudés.
Quand un père disait à son fils « o caro’ », c’était pour l’enfant la plus belle des récompenses, et il la méritait vraiment.
Nous ne recevions aucun cadeau. Les familles nombreuses ne pouvaient se payer ce luxe. Personne ne s’en plaignait.
La vie qu’ils menaient était le reflet de leurs moyens, le rude labeur de la terre était peu rémunérateur.
Après avoir présenté les vœux aux parents, les enfants portaient le rameau d’olivier à leurs grands parents, à tous les membres de la famille, alliés et voisins en leur disant : « Bon di’ e bon annu e pace e salute per tuttu l’annu ».
Ils recevaient en retour des étrennes : quelques sous, une poignée de figues sèches, noix, noisettes, plus rarement une orange.
Le cadeau le plus apprécié restait l’argent.
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EPIPHANIE
Premier dimanche de Janvier.
Cette fête ne donnait lieu à aucune festivité au temps de ma jeunesse.
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LA CHANDELEUR
( le 2 février)
Fête de la présentation de Jésus au temple.
Elle est ainsi nommée parce que ce jour là, il y avait une procession dont tous les participants portaient un cierge (coutume ancestrale plus respectée de nos jours.)
Chaque famille recevait une chandelle qu’elle plaçait au-dessus de la tête de son lit jusqu’à l’année d’après, où elle était remplacée et brûlée.
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CARNAVAL
Temps de réjouissances et de divertissement qui commence le jour des Rois et finit au mardi gras.
On personnifiait Carnaval par la mascarade. Les jeunes garçons surtout s’en donnaient à cœur joie. Les filles participaient rarement aux « mascare ».
On se grimait, le plus souvent avec du charbon et déguisé en femme, mettant une voilette sur le visage pour ne pas être reconnu, on allait de maison en maison faisant des pitreries pour faire rire.
Parfois, l’un de nous disposait une bouteille bouchée, bien placée à l’endroit voulu. Quand on arrivait dans les maisons, tout en riant, il se déboutonnait alors la braguette en simulant d’uriner dans le fucone..
Les « mascare » étaient toujours bien reçues ; dans certaines maisons on leur donnait à manger et à boire. La fête se terminait dans une maison où tous étaient conviés.
Elle était animée par les chants et des jeux. On dansait aussi Il y avait de quoi manger et boire.
En général, le jour de carnaval, la coutume voulait que l’on prépare dans chaque foyer des lasagnes.
D’ailleurs le proverbe dit :
« Vene cume u peveru nantu e lasagne in carnavale »
Nous nous séparions ravis et heureux d’avoir, dans une ambiance parfaite, partagé ce que nous avions.
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LE CAREME
Temps d’abstinence qui précède les fêtes de Pâques.
Il commence avant Pâques, très exactement le mercredi des cendres, et dure quarante jours.
Pendant cette période, on s’abstenait de manger toute viande de boucherie ou charcuterie. La morue les remplaçait dans les principaux repas.
Même les œufs étaient peu consommés. On les gardait pour les fêtes de Pâques.
Mercredi: jour des Cendres.
Il y avait une messe invitant l’homme à la pénitence, en lui rappelant son néant.
Après la prière, le curé déposait un peu de cendre sur le front des fidèles en leur disant :
« homme rappelle-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière. »
Après la guerre de 1914/1918, cette cérémonie fut abandonnée.
PS : on mangeait « a miscisca », viande de chèvre boucanée.
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19 Mars
On disait les neuvaines, et le jour de la Saint Joseph, le 19, il y avait une messe.
Marie-Rose Franchini avait offert la statue de saint Joseph à l’église, en souvenir de son fils mort au champ de bataille en 1914/1918.
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23 Mars
La Saint Victorien était marquée par une simple messe.
Statue offerte à l’église par la famille VITTORIANI
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L’ANNONCIATION ( le 25 mars)
La fête de l’Annonciation ( Annunziata) est la fête patronale de la commune. Ce jour là personne ne travaille. C’est le grand cérémonial.
La veille toutes les maisons étaient illuminées.
Le matin, grand messe chantée par Jean-Noël Orsini, une des meilleures voix de la région, Stefani ZIU’ MANGUILLU qui venait de Prunu et Abraham Angelini.
Des gens des communes environnantes venaient assister à la cérémonie. Tous y étaient invités par des familles du village.
Le boucher, à cette occasion, avait abattu un bœuf.
L4après-midi c’était la procession autour du village. Elle passait par l’Orticellu, e Teppi, jusqu’au « pientone » des Leandri Don Pierre, où une table recouverte d’une « tuaglia » toute blanche, recevait la statue.
Après une prière, la procession passait par le village ( les fidèles chantaient des cantiques ou disaient des prières) et arrivait sur la place de l’église dont on faisait le tour. Une table y était placée pour y poser la statue.
Les fidèles allaient l’embrasser ou la toucher de leurs doigts qu’ils portaient ensuite aux lèvres en signe de dévotion.
La confrérie était présente, Gonfalon en tête. Les cloches sonnaient à toute volée durant toute la procession, des coups de pistolet se « mêlaient » aux chants et aux prières pour mieux honorer la Sainte.
Il y avait beaucoup de gens. L’ambiance était des plus heureuses. Après la procession il y avait le tir au coq.
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LES RAMEAUX
( Pâques fleuries)
C’était le dernier jour du carême. On bénissait les rameaux pour commémorer l’entrée de Jésus Christ à Jérusalem et, la veille, toutes les familles du village posaient une lampe à huile allumée sur leurs fenêtres.
Le boucher abattait pour ce jour un bœuf.
Des rameaux une fois bénis, on faisait des croix que chaque foyer mettait à la tête du lit, à côté de la chandelle de la chandeleur.
On tressait des « campanili » à étage que l’on posait à la boutonnière de la veste.
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LA SEMAINE SAINTE
C’est le temps marqué par le plus de recueillement. Il y avait des femmes qui pratiquaient le jeûne.
Tous les soirs, « tutti i parucchiani » assistaient à la neuvaine pour faire le chemin de croix. Une jeune fille portait la croix du Christ.
On commençait à la première station et à chaque neuvaine on faisait les XIV station en s’arrêtant devant chacune, y lisant certains passages de l’Evangile et récitant des prières.
Le mardi saint
Préparation du sépulcre. On l’élevait devant l’autel de Notre Dame de la Nativité. On fermait le côté droit et le côté gauche de l’autel avec des branchages, principalement d’arbousier.
Le mercredi saint.
Les jeunes garçons allaient à mi-chemin entre Poggio et Pruno. La rencontre avait lieu au pont de l’Onde, limite des deux communes.
Aussitôt c’était la provocation. On se battait, il fallait mettre à terre son adversaire. Souvent la lutte dégénérait et s’achevait par des jets de pierres.
I pugghjulani, par des jets de pierres , mettaient en fuite i prunacci. On les poursuivait en criant : « cacaghji prunacciuguli ».
Le jeudi saint.
Le matin, la plus grande partie des foyers apportaient des lampes à huile et les déposaient dans le sépulcre. Ces lampes étaient alimentées jusqu’au dimanche matin. Certaines familles portaient de hautes lampes en cuivre.
Le sépulcre était un véritable lieu de recueillement et de prière, c’était assez impressionnant.
Tous les saints de l’église étaient recouverts d’un voile, seule la lumière de Saint Sacrement brillait.
D’après les Ecritures, évangile de Jésus selon Saint Jean, le jour du Jeudi Saint célèbre le dernier repas du Christ avec ses apôtres, la Cène, et en mçême temps , le lavement des pieds des apôtres par le Christ. C’est la fin du carême.
Le vendredi saint. Mort du Christ.
Toutes les femmes allaient visiter le sépulcre, par contre, les hommes étaient peu nombreux à le faire.
Le soir, à la tombée de la nuit toutes les fenêtres s’illuminaient, une procession se préparait pour aller visiter le sépulcre de l’église de Pruno, réciproquement les gens de Prunu venaient visiter celui de Poggio.
Les processions se croisaient à l’Onde. Il y avait beaucoup d’émulation entre les deux villages, c’était à celui qui faisait le mieux.
En tête de la procession, derrière le curé, une jeune fille portait la croix.
En général, tous les gens valides assistaient à la procession et avaient un cierge allumé à la main. Des cantiques étaient chantés, des psaumes récités et de temps en temps tous en chœur nous entonnions le
« Perdono moi Dio, perdono e pità…..Che le piaghe del Signore sianu impresse in u moi core…. ».
Après un instant de recueillement devant le sépulcre visité, ola procession rejoignait le village, toujours accompagnée de chants et de prières.
On croisait à mi-chemin la procession de Prunu qui rejoignait elle aussi son église.
En arrivant à Poggio, la procession faisait le tour de la place de l’église et s’achevait par : « a ranicula » conduite par Tetteu Alfonsi.
On rentrait ensuite dans l’&glise.
Le samedi saint.
Bénédiction des maisons.
Du temps de ma jeunesse, toutes les familles faisaient bénir leut maison. Les ménagères les préparaient durant une grande partie de la semaine en vue de cette bénédiction. Ce samedi après midi là, trois enfants de chœur, accompagnés du curé, portaient des paniers pour recevoir les dons des familles ( œufs, argent…)
Chaque ménagère faisait en sorte que sa maison soit la plus lumineuse.
Le dimanche de Pâques.
Beaucoup de femmes faisaient leurs pâques. Le matin très tôt, elles allaient se confesser et, après une prière, elles recevaient l’Eucharistie.
On attendait que les cloches arrivent de Rome à midi pour célébrer la résurrection du Christ.
C’était le grand cérémonial pour lequel tout le monde faisait des effets de toilette et certains s’habillaient même de neuf.
Pâques tombe le premier dimanche après la pleine lune qui suit le 20 mars, soit entre le 22 mars et le 25 avril. Jamais au mois de mai. Un dicton dit : « quandu pasqua cascherà di magghiu, tandu mi scatineragghju ».
C’est la réjouissance dans toutes les familles, sauf s’il y a eu un deuil dans l’année.
Le menu de ce jour était bien amélioré. De préférence il y avait de l’agneau, le boucher ayant prévu l’abattage d’un veau ou d’un beuf
On avait préparé pour les fêtes « casgiade, mighecche , panette e chierchielli », en y incorporant un ou deux œufs crus. Le toutn était cuit au four. I chierchielli étaient pour les enfants. Ils les mangeaient le lundi de pâques.
Les gens s’invitaient de maison en maison. Il y avait de la joie dans tous les cœurs. Les chants, les rires et le vin animaient la fête, l’ambiance était joyeuse.
Le lundi de pâques.
C’était pour les enfants une journée de totale détente. Ils allaient pique-niquer sous les châtaigniers. Ils avaient pour manger des chierchielli et des œufs cuits….
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Les rogations
Les rogations , dans le calendrier liturgiques, sont les trois jours qui précèdent l’ascension pour demander à Dieu la conservation des biens de la terre et la grâce d’être préservé des fléaux et des malheurs.
Messe le matin.
L’après midi la procession de supplication était destinée à attirer la bénédiction divine sur les récoltes et les animaux.
C’était un cérémonial. La coutume voulait que ce jour là, après avoir été bénites, on porte des « crucette » sur les terres cultivées et là où on élevait des animaux.
Il fallait préparer « e crucette » et pour cela il était nécessaire de se procurer des pousses de châtaignier d’une hauteur de 1m20 environ, ayant à peu près la grosseur d’un pouce. Ensuite on fendait du bois de châtaignier en lamelles épaisses d’un demi- centimètre qu’on débitait en morceaux longs de 20 cms de largeur. On avait ainsi le montant horizontal de la crucetta.
Le montant vertical était appointé et on enlevait l’écorce de la partie qui devait aller dans la terre. Ensuite on pratiquait une fente (à 20 cms du bout) pour y adapter la parie horizontale « e a crucetta era fatta ».
Elles étaient groupées en fagots et portées à l’église le jour des Rogations.
L’après midi c’était la procession des supplications. Ensuite le curé bénissait les « crucette » et chacun reprenait son fagot, pour aller les fixer dans toutes ses propriétés ( vignes, châtaigniers, etc…)et aussi où l’on avait des animaux, en espérant que la récolte et l’élevage répondraient aux vœux de chacun.
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L’Ascesion
La fête de l’ascension était très suivie par les fidèles de la paroisse. Travailler ce jour là aurait été un sacrilège.
On dit que le jour de l’ascension même les oiseaux ne quittent pas leu nid : « mancu l’acellu sorte di u so nidu ».
La tradition voulait que l’on conserve un œuf pondu ce jour là, l’année d’après l’on pouvait constater qu’il n’avait subi aucune altération.
Aucun cérémonial particulier n’avait lieu ce jour là. Seule une messe à laquelle tous les fidèles participaient, était célébrée ce jour là.
Le lait n’était pas caillé et était distribué gratuitement.
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Pentecôte
C’est la commémoration de la descente du Saint Esprit vers les apôtres, cinquante jours après pâques.
C’est une grande fête au village, avec une grand messe chantée.
Les menus sont largement améliorés. Le boucher prévoit l’abattage d’un bœuf ou d’un veau. Il y a un tir au coq.
Le grand cérémonial est appliqué. Ce jour là, comme pour l’ascension, le lait est distribué gratuitement. On ne fait pas de fromage.
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La Visitation (31 mai)
A Madonna di e grazie
Cette fête donnait lieu au grand cérémonial. Messe chantée avec confrérie au complet.
La statue est portée tout autour du village. Certaines années avait lieu la première communion des jeunes du village.
C’était alors un jour de réjouissances pour tous, parents et enfants. Les parents faisaient de gros sacrifices pour habiller en communiant les enfants (surtout les familles nombreuses) : costume de communiant, chaussures assorties, brassards et cierges. Le tout revenait cher.
Seuls quelques uns en avaient les moyens. Cependant tous étaient habillés de veuf, mais avec des habits qui, après les fêtes, pourraient servir à nouveau.
Tous les enfants du village ne faisaient pas la communion.
C’était la fête dans chaque maison. Ce jour là le menu était à la hauteur de l’évènement.
Les familles des communiants invitaient les gens du village à venir chez eux pour partager leur joie. Des crêpes, des panettes etc.. avaient été prévues.
Comme toujours, pour les grandes occasions, le boucher avait prévu l’abattage d’un bœuf.
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La Saint Jean Baptiste ( 24 juin)
( Fête de la jeunesse du village.)
Quelques jours avant on commençait à préparer la fête en allant ramasser des branchages sous les châtaigniers et de la bruyère sèche. On en faisait des fagots que l’on transportait sur la place choisie pour la cérémonie.
Le « 24 » juin, le soir à « l’attrichjata », on mettait le feu au tas de fagots. Toute la jeunesse du village assistait à la fête.
Quand le feu avait pris, que les flammes étaient au plus haut, éclairant tous les visages et les alentours, la farandole débutait. Main dans la main, garçons et filles faisaient la ronde autour du feu en chantant et en riant. Certains bondissaient au-dessus des flammes.
La fête durait tant qu’il y avait des flammes. Quand le feu commençait à tomber, des couples, par affinité parfois, se formaient devant le tas de braises entre garçons, entre filles et quelquefois des groupes de garçons et de filles. C’était le moment le plus émouvant de la soirée.
Les couples se promettaient assistance et fidélité pour la vie et en signede rappel ils ne devaient plus s’appeler entre eux que « ô cumpà , ô cumà »
( selon les couples).
J’ai constaté que personne n’oubliait sa promesse. Quand il se rencontraient, il se disaient toujours « ô cumpà » entre hommes ou
«ô cumpà ô cumà si c’était un homme et une femme qui se retrouvaient.
Ces coutumes hélas ont disparu. Elles liaient d’une profonde amitié la jeunesse du village (plusieurs couples).
La cérémonie s’achevait toujours dans une ambiance heureuse et fraternelle.
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La Fête Dieu (25 juin)
Il y avait les neuvaines. Le jour de la Fête Dieu ( le Sacré Cœur) il y avait une messe seulement.
La statue avait été offerte à l’église par Toussainte Costa.
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Le 14 Juillet
(fête civile)
La commune organisait des jeux d’enfants :
---- Course en sac.
---- Prendre une pièce dans une cuvette pleine d’eau ou de farine.
---- Arracher avec les dents une pièce collée à une poêle.
---- Course avec des ânes.
Pour les hommes, tir au coq, au fusil ou au revolver ( les distances changeaient alors).
Il n’y avait pas de minute de silence devant le monument aux morts.
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Sainte Marie
L’Assomption ( 15-16 août )
C’est une grande fête religieuse.
Ce jour là personne ne travailleEn général tous ont beaucoup de dévotion pour « Santa Maria ».
Il y avait les neuvaines, l’église était toujours pleine.
La veille, le village était illuminé. Le 15 août il y avait une grand messe chantée. Le village était en liesse.
Le boucher avait abattu un bœuf pour améliorer les menus.
Saint Roch
Il y avait le matin une messe et la bénédiction des petits pains, que chaque famille portait à l’église dans un « tuagliolu » tout blanc que l’on ebtrouvrait pour qu’ils soient purifiés par l’eau bénite. Je sais par expérience que ces pains ne s’abîment jamais.
Ce jour là, beaucoup de familles du village allaient pique-niquer au camp à Santa Maria, à deux kilomètres de Prunu.
Il y avait des jeux, des lotos, des concours de bal étaient parfois organisés. Il y avait des joueurs d’accordéon, des chants « paghielle » surtout, des « banchetti » étaient dressés, ils vendaient un peu de tout, des gâteaux corses, des boissons.
D’Orezza on venait vendre des encriers, des pipes, des fume cigarettes, des porte-plume façonnés avec du bois de bruyère.
Le soir, une procession ramenait du camp la statue dans l’église de Prunu.
Le soir il y avait bal.
Ce jour là, souvent, même très souvent, nous avions un orage « a tempara di Santa Maria ».
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Saint Barthélémy (24 août)
La statue est en l’église den San Gavino. Autrefois cette église était l’église paroissiale de la commune, datant du XVème siècle.( MCCCCLII)
Tous les gens du village assistaient à la cérémonie. Beaucoup étaient retenus par les habitants de Casanova et Penta allu Trave.
Le matin, messe chantée, avec une, procession l’après midi, au cours de laquelle on portait la statue jusqu’au hameau de Casanova, en chantant des cantiques. Des villages voisins venait beaucoup de monde.
Il y avait des banchetti, vendant de la pâtisserie corse, des boissons et divers objets : pipes, porte-plume, fume cigarettes, encriers façonnés à Orezza avec du bois de bruyère.
Des jeunes du village allaient à San Bertuli, à environ deux heures du village, dans la montagne, bien plus loin que l’Emerine.
A la suite d’un vœu, des personnes plus âgées s’y rendaient aussi à pied.
Là aussi il y avait des banquets.
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La Nativité (8 septembre)
(Lavasina)
C’est une journée que l’on fête avec beaucoup de dévotion. La statue fut offerte par la famille Leandri Don Pierre.
La veille, toutes les maisons étaient illuminées.
Le boucher avait prévu l’abattage d’un bœuf. Les menus étaient largement améliorés.
La statue était portée en procession pour faire le tour du village, en passant par Teppi jusqu’à « u Pientone » des Leandri, où on la posait sur une table recouverte d’une grande et blanche tuaglia ».
Tout le village assistait à la procession. Des villages voisins venaient beaucoup de personnes. La confrérie était au grand complet, Confalon en tête.
Après la station à « u Pientone », une autre avait lieu sur la place de l’église. Après avoir fait le tour de la place, on posait la statue sur une table recouverte d’une nappe blanche.
Tous les assistants allaient à la statue, la touchaient de leurs doigts qu’ils portaient à leurs lèvres. D’autres l’embrassaient. Chacun pouvait déposer une offrande.
Les cloches accompagnaient la procession en sonnant à toute volée.
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San Gavinu (25 octobre)
San Gavinu est fêté dans l’église qui fut l’église de la paroisse de la commune de San Gavino d’Ampugnani et qui date du XVème siècle.
MCCCCLII pour être très précis.
Au hameau de Poghju, il y avait une chapelle, l’Annunziada.
Madame Xavière Paoli, la grand-mère de Jean-Baptiste Léandri (arrière grand-mère de Maurice Léandri), m’a raconté qu’elle avait porté sur la tête les pierres, quand la chapelle de l’Annunziada avait été agrandie des deux nefs.
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Le 1er Novembre
La Toussaint
Personne ne travaillait.
La veille, les maisons étaient illuminées. Le matin il y avait la messe.
Le soir, en procession on se rendait au cimetière municipal. Les tombes étaient éclairées de petites bougies.
Après une prière aux morts, on retournait à l’église.
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2 Novembre.
Le jour des morts.
Visite des cimetières par les familles. Pas de cérémonial.
Beaucoup allaient ramasser les châtaignes.
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30 Novembre
Sant André
Il n’y avait aucune cérémonie, mais dans le village, les jeunes hommes se grimaient et allaient de maison en maison, Ils étaient reçus par tous.
J’ajoute que pour Saint Martin, on apprenait la prière pour guérir les mots de ventre, que voici :
San Martinu
Chi per mondu
Andava
Teghja d’usciu
E paglia rara
Pena in corpu
Si ne vaga.
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25 Décembre
NOEL
Du temps de mon enfance, les fêtes de Noël étaient les plus attendues.
Dans cette perspective on tuait les porcs pour mieux faire la fête.
Le « ventre »,le sang et un peu de l’intestin étaient gardés pour faire « i sanguinelli » et le ventre que l’on préparait avec des herbes.
Pour la nuit de Noël « u cioccu » brûlait dans le « fucone » et à
« a catena » était suspendu un grand chaudron plein d’eau, à l’intérieur cuisait le ventre préparé avec tout ce qu’il fallait et « i sanguinelli » suspendus en « pinghelli » à l’anse du chaudron afin qu’ils ne touchent pas le fond du récipient, pour éviter qu’ils n’éclatent et aussi pour mieux les reirer du chaudron. Tout était calculé pour que tout soit à point à la sortie de la messe.
En attendant la messe de minuit, toute la famille se trouvait autour du fucone. Il y avait des jeux donnant des gages.
On mangeait des noix, des noisettes et des figues sèches, on faisait griller des châtaignes, le tout arrosé avec de la piquette.
Des prières aussi s’apprenaient, celle pour signer : l’occhju, u sole e i vermi.
Avant minuit on se rendait à l’église pour suivre l’office. Nous attendions tous avec impatience le « Minuit Chrétiens ». La messe était chantée.
Après la messe, chaque famille se retrouvait chez elle autour du fucone.
Le ventre et les boudins étaient servis chauds, brûlants même, pour nous réchauffer du froid qu’il faisait dehors.
Souvent la neige couvrait de son manteau blanc notre village et tous les environs, ce qui donnait plus de solennité à la fête.
Il arrivait qu’on fasse la polenta que l’on mangeait avec du cabri. Les boissons n’étaient variées, du vin pour « les grands », et de la piquette pour les enfants.
Dans une grande simplicité, la fête s’achevait, tous heureux, rassasiés, fatigués et à moitié endormis, nous allions nous coucher.
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31 Décembre
Le 31 décembre de mon temps n’était pas fêté.
Nous attendions le premier de l’an. Nous nous couchions de bonne heure.
Chaque enfant voulait être levé avant les autres pour être le premier à présenter les vœux à se parents t à ceux qu’il aimait. » » » »
D I A P O R A M A & V I D E O
A propos des vidéo de St Do et du goûter de noël.
A chacun de savoir comment s'y prendre.